samedi, avril 15, 2006

Le syndrome Hiroshima


Hiroshima, Il y a soixante ans, l'indicible fut commis.Comment dissocier le nom de cette paisible ville Japonnaise à l'image de ce champignon geant qui symbolise aujourd'hui l'horreur. Les autorités américaines de l'époque avaient prétendu qu'ils voulaient mettre fin à la guerre. Ils impressionnèrent et surtout firent peur jusque dans les rangs de leurs alliés.
Imaginez le premier fusil entre les mains d'un homme dans une communauté où les confrontations se limitaient jusque là au coup de lances et aux pierres.
La bombe atomique devint ainsi l'arme fatale. Chemin faisant, comme pour le fusil, les techniques d'acquisition de la terreur se démocratisèrent. Et patatras, la peur changea de camps.
Imaginez l'émotion de l'inventeur du fusil, quand pour la première fois il eut un canon pointé sur lui. Les démocraties savent dorénavant ce qu'elles avaient perdu le 6 août 1945. Aujourd'hui, elles prennent de plus en plus conscience de ce qu'elles risquent de ne plus contrôler.
Si le régime dictatorial de Saddam Hussein avait eu l'arme fatale, il serait encore là à narguer la communauté craintive des possesseurs. La certitude qu'ils ne risquaient rien a encouragé les Américains à envahir et à détruire un pays qu'ils avaient déjà mis à genoux grâce aux sanctions. Comme pour la bombe d'hiroshima, il fallait montrer même aux alliés sa puissance de feu. Les effets n'ont pas tardé, le régime de Kaddafi s'est rangé, et les Iraniens ont bien compris la leçon. Aujourd'hui, le régime des Mollah brandissent haut leur jouet, la meilleure défense est la possession. Que feront les Américains? Demain est toujours un autre jour.

Aucun commentaire: