NABALI MITSERE
Ceux qui croient ne sont pas responsables
mardi, juillet 05, 2016
NABALI MITSERE: Dans la marmelade
NABALI MITSERE: Dans la marmelade: Jeunesse laborieuse. Lionel Enguene Messi, jeune football sur les traces turcs de son mentor : « Samuel Eto’o, c’est un parent...
Dans la marmelade
Jeunesse laborieuse. Lionel Enguene Messi, jeune football sur les traces turcs
de son mentor : « Samuel Eto’o, c’est un parent qui aime le
travail. Pour qu’il m’aide dans quoi que ce soit, il faut que je travaille dur
chaque jour. Quand le temps le permet, on va dîner, on va se balader, il me
donne des conseils, il me parle de sa carrière… Je l’ai vu jouer, mais lorsqu’il
te le raconte lui-même, c’est encore plus excitant. Il y a aussi Jean II Makoun
qui est une bonne personne, qui me conseille beaucoup. Nous jouons au même
poste, donc j’apprends énormément à ses côtés. Mbilla est un jeune comme moi,
donc le courant passe mieux avec lui, il vient souvent à la maison. » Après la brosse à reluire, le travail c’est la magie
Le journaliste de CIN. «154 hommes avec un équipement de guerre
impressionnant campent depuis plus d’un mois près de la frontière Est du
Cameroun. Ces derniers, qui faisaient partie du groupe politico-militaire, le
Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), du Général Abdoulaye
Miskine, auraient décidé d'abandonner la lutte armée en République
Centrafricaine ».Quoi de mieux qu’un
journaliste pour compter, même dans la forêt, les képis.
Scoop de l’ancien
maître du Journalisme. Eric Chinje dans Les nouvelles du
Pays, fait une découverte, « Je
vois des gens qu’on a condamné à vie et je me demande sur quelle base et
qu’ont-ils fait de différent de ceux qui ont fait la même chose mais qui sont
encore au pouvoir. Du point de vue général, il y a des gens à la fonction
publique qui se sont enrichis en très peu de temps. Pourquoi certains sont en
liberté alors que d’autres sont condamnés à vie ? » Le mythe de l’étonné
Leçons d’histoire de Pierre Semengue. Dans une position de témoin, historien, notre général
se prend souvent les pieds dans le tapis. Lors de l’émission entretien du 26
mai, il récidive et pose des questions-réponses; «Ceux qui restaient au maquis restaient pour faire quoi ? Moi, je
dis que c’était la lutte pour le pouvoir entre ceux qui ont obtenu
l’indépendance, qui étaient donc au pouvoir à cette époque et ceux qui
estimaient que ce sont eux qui devaient être au pouvoir. Donc c’était une lutte
pour le pouvoir». Cette affaire de pouvoir vient faire quoi dans la politique ?
lundi, juillet 04, 2016
Sauvé des eaux. Charles Ndongo. Nouveau Directeur de
la CRTV. Par le décret du 29 juin
2016, le Président, le créateur, vient de tirer de la retraite, notre
journaleux poseur de questions. Dans les éditions de son désormais journal, il
remercie aux larmes son sauveur. «Paul
Biya ne m’a pas seulement sauvé de la retraite, il m’a plus, fondamentalement
et littéralement sauvé la vie. Par pudeur, je n’en dirais pas plus». Ah ! La retraite, pire que Boko Haram ?
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Cameroun,
Charles Ndongo,
CRTV
lundi, juin 27, 2016
Banlieues, immigration, coopération Franco-Africaine: Et si on osait!
Et si on osait! Des solutions pour prévenir l'ensauvagement. Dans un essai d'une centaine de pages, l'auteur Jean Marie Sitamze, Pharmacien, Politiste, et Juriste énonce certaines vérités. La mise en relation, de la situation actuelle dans les banlieues françaises et l'histoire coloniale française, est une alchimie digne du parcours de l'homme. "On ne peut pas sérieusement et efficacement se préoccuper des problèmes des banlieues et de l'immigration en France, sans interroger son histoire coloniale. C'est elle qui va nous révéler le façon dont au fil du temps se sont construites les représentations qu'ont aujourd'hui les Français dits de "souches", des Français issus de l'immigration et des immigrés".
Il évoque Aimé Césaire, Jean Paul Sartre, comme pour nous rafraichir la mémoire des combats qui furent menés. En traversant les péripéties de l'histoire des difficultés de la cohabitation dans les banlieues française, il semble réécrire l'histoire d'une décolonisation ratée. Sans juger, de manière parfois mécanique, il relève les solutions à apporter. En remontant aux origines de l'immigration, il entre parfois dans la peau de l'immigré, c'est ainsi que l'on constate que " son ambition n'es pas de fournir un mémento pour survivre dans l'immigration". Mais, de se pencher sur l'état d'un sauteur à l'élastique qui a sauté dans le vide sans son élastique.
Libellés :
Immigration,
Sitamze
vendredi, juin 24, 2016
Calixte Beyala. l'homme qui m'offrait le ciel.
L'homme qui m'offrait le ciel. Les dessous d'un traumatisme.
Avec ses dernières déclarations sur les hommes noirs, cette écrivaine cherche constamment la lumière. Elle veut vivre et embrouille souvent ceux qui l'admire. Ce texte date de
2009, je n’ai pas pu y rajouter une virgule. Je vais simplement dire que la
pirouette accuse le vent. Et les mêmes maux entraînent les mots identiques.
Comment passer a côté d’un titre de la très gracieuse
Calixte Beyala. Admirée, honnie, mais jamais, elle ne laisse indifférent.
Pourtant, c’est in extremis que j’ai fait la connaissance de L’homme qui
m’offrait le ciel. Dès que je l’ai déposé, je voulais dire, lorsqu’il est
tombé de mes mains, j’ai compris pourquoi elle n’a pas pu faire le tour des
médias. Comment rester dans le romanesque en abordant des sujets graves?
Comment ne pas blesser et simplement émouvoir? Ces questions portent la trame
du livre. Le roman transporte et fait voyager. Il invite spécifiquement dans le
quotidien d’Andela. Sans aucune préparation, nous prenons place auprès de cette
charmante jeune femme, « Noire, africaine et mère d’une ado
rebelle ».
Les mots enrobés dans l’africanisme sonnent justes.
Les dialogues claquent et dessinent précipitamment l’espace des amours
entremêlés. La jeune file de quinze ans s’attribue la raison. Elle peste, et
lève constamment les yeux au ciel, comme si elle veut y apercevoir sa mère. En
vain, elle materne et invective. A celle, qui a cessé d’être sa mère, elle
lance: « Tu ferais mieux de sauver ta peau avant la mienne,… »
Le roman de l’amour à venir
Andela, la mère, ne veut pas croire à l’amour
impossible. Elle est écrivain, célèbre et connue dans le monde entier. Elle ne
s’imagine pas à la place de ses héroïnes, plates et objets de pitié. Depuis une
vingtaine d’années, elle vit les miracles de la France. Ce pays qui transforme
le cauchemar des jeunes et belles filles africaines, victimes du machisme des
Africains, en rêve technicolor. Ne suffit-il pas d’obtenir un visa?
Ce roman aurait un intérêt médiocre s’il n’avait été rédigé
par Calixte Beyala. Cette égérie du petit écran français, porte parole des
multiples causes et autres manifeste… Il a tous les ingrédients de cette
littérature à l’eau de rose. Celle qui fait rêver les lectrices des romans
photos obnubilées par la dramaturgie du « Prince charmant ».
Ce roman aurait trouvé, dans l’indifférence, une belle
place dans les rayonnages des flops littéraires des maisons d’édition, s’il
s’était limité à relater les ébats amoureux entre un blanc et une noire. Dans
le registre, Guy des Cars nous a comblé. Il a été copié et imité avec moins de
succès par de nombreux écrivain et majoritairement dans la catégorie des
gratte-papier à la petite semaine.
Y’a bon blanc là
Ce roman n’est peut-être pas un chef d’œuvre de
littérature, mais il porte la détresse. Il contient, à travers chaque lignes,
les désillusions et rêves médiocres d’un écrivain. Calixte Beyala met
constamment en parallèle la culture occidentale et celle africaine. On ne peut
sonder les reins pour dévoiler la part du réelle dans les œuvres. Toutefois,
aux voisins et frères qui viennent avertir Andela des risques qu’elle prend en
entretenant des relations avec un homme blanc, elle met dans la bouche de son
héroïne ces mots: « Si vous étiez un peu plus gentils avec vos épouses,
un peu plus doux, un peu plus tendres, un peu plus amoureux, un peu moins
machos, peut-être que … ». Ces mots tracent le contre caractère
immuable des hommes blancs. Ils construisent ainsi le mythe autour du gendre et
de l’époux idéal représenté par l’homme blanc. Nous n’allons surtout pas
chercher les origines de cette construction mentale du mâle idéal dans les
séquelles de l’esclavage et de la colonisation. J’entends déjà d’ici, les
réprobations sur le recours à l’histoire. Les âmes sensibles n’hésiteront pas à
démontrer que les Africains font toujours appel à l’histoire. Et pourtant, ne
faut-il pas être victime pour prendre conscience?
Le troupeau bleu blanc beur
Dans tous les cas, le personnage d’Andela est inspiré
d’une expérience amoureuse douloureuse. Calixte Beyala, dans une interview publiée
sur internet, confesse une histoire amoureuse difficile avec l’animateur de
télévision Michel Drucker.
Dans le troupeau, attelé à vivre, chaque mouton n’a
pas la préoccupation de sa couleur de laine. Par contre, il reconnaît très vite
celui qui n’a pas la même couleur que lui. A marée haute, le crocodile tolère
la présence du tronc d’arbre. Ce dernier permet de tromper la vigilance des
proies éventuelles. Quand les eaux se retirent, la confusion n’est plus
possible et la cohabitation non plus.
Andela ne se voit plus en femme africaine. Elle croit
être un crocodile parmi les crocodiles. Elle croit aussi que les autres ne
distinguent plus la couleur de sa peau. Elle est dans le même immeuble que les
blancs. Elle entre sans entraves dans leurs restaurants. Elle n’a nulle besoin
de SOS Racisme pour passer à la télévision. Elle utilise leurs codes et leurs
mots etc…
Amoureuse d’un blanc, elle ne voit plus le regard,
elle est heureuse et transparente. Pourtant, quand elle écoute son amoureux lui
dire: « Imagine que je la quitte…que vont dire la presse et la France
profonde si on apprenait que j’ai quitté ma femme pour une femme noire? »
Andela laisse brutalement la place à Calixte Beyala.
Enervée, blessée, elle accuse Michel Drucker de n’être pas de son temps. Qui
est fou de qui? Où se trouve le moderne? Quand l’amour renverse les valeurs que
l’histoire politique occidentale veut immuables. Andela voit s’évanouir ses
rêves de femme, de femme ni noire, ni blanche. Sa bulle d’intégration explose.
Va-t-elle comprendre que l’on n’entre pas par infraction chez les intégrateurs.
On ne peut exiger l’intégration avec un pistolet sur la tempe. L’intégration
sera toujours une démarche conjointe. Des blessures, des cicatrices et autres
bobos amènent toujours aux mots. Ceux de la fin ouvrent un espace de futurs
désillusion, écoutons: « Il avait sabordé ma foi, bousillé mon
espérance et déclenché quelques mauvaises lunes de ma vie » Et plus
loin dire, « l’acte le plus courageux de la vie de François, c’est de
m’avoir aimée et çà, il n’ya rien à ajouter. ». Encore un mot, et nous
allons lui lever notre chapeau pour s’être aperçu qu’elle était noire après
deux années de relations intimes.
Nabali Mitsere.2009
Calixte Beyala, L’homme qui m’offrait le ciel,
Paris, Albin Michel, 2007. ISBN 978222617715-5
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